Lutte des responsables de service de garde en milieu familial
Les syndiquéEs des services de garde en milieu familial tentent, depuis le 30 novembre 2013, de négocier avec le gouvernement québécois le renouvellement de leur convention collective.
Demandes syndicales
Les demandes syndicales sont aux nombres de quatre. La première concerne la reconnaissance du nombre d’heures travaillées. Cette demande fait suite à une rémunération des responsables en service de garde (RSG) calculée selon un horaire de 35 heures, alors que leur emploi représente plus de 50 heures par semaine. Cette situation s’explique par le fait que pour recevoir l’accréditation gouvernementale, les RSG doivent offrir 50 heures de garde par semaine, soit 10 heures par jour, combinés à des heures supplémentaires pour la préparation des activités, des repas ainsi que le nettoyage du lieu de garde. La deuxième demande se situe également au niveau salarial, puisque l’expérience des RSG n’est jamais prise en considération dans leur rémunération. Par ailleurs, la troisième demande, elle, concerne plutôt les avantages sociaux tels que les vacances, les congés fériés et de maladie. Pour ce qui est de la dernière demande, elle vise l’obtention d’un soutien étatique afin d’accueillir et de répondre aux besoins spécifiques de certains enfants.
Il est à noter que ces demandes visent principalement une rétribution juste et équitable, par rapport à celle obtenus par les éducatrices-éducateurs des centres de la petite enfance (CPE). La profession de RSG est un autre exemple frappant d’emploi, majoritairement et historiquement féminin, qui est frappé du seau de l’inégalité salariale et du sexisme. De plus, l’état profite du fait que les services de garde en milieux familiaux coûtent moins cher que ceux en CPE afin de se déresponsabiliser face aux besoins des RSG et des jeunes enfants.
Actions
Suite à des manifestations à Montréal et à Québec au cours du printemps, les 13 600 membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ) ont voté à hauteur de 90% pour une grève d’un jour le 7 juillet dernier. La prochaine étape dans l’escalade des moyens de pression est la grève pendant 5 jours non consécutifs lors de l’automne.
Liens
Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ)
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